Micronutrition et amaigrissement
Malgré des régimes variés et scrupuleusement suivis, voire associés à une bonne pratique sportive, les médecins sensibilisés ont rencontré beaucoup de résistance à la perte de poids.
Les analyses biologiques de base semblait bonne mais en fouillant un peu plus il est devenu évident que la baisse de certains éléments ralentissait la perte de poids.
La recherche des micronutriments qui nous font défaut est devenue une démarche fondamentale que se soit dans le bilan d’un prise de poids inexpliquée, d’une résistance à l’amaigrissement, d’une stabilisation difficile…
La Micronutrition, permet des résultats durables plus facilement.
Dès le démarrage d’un régime une réflexion et un travail doit être mené pour comprenne pourquoi il y a surpoids, pourquoi on grignote, pourquoi sauter un repas ou ne pas manger ne sert à rien, pourquoi le petit déjeuner est essentiel…
L’interrogatoire, la clinique, des bilans micronutritionnels sous forme de questionnaires élaborés orientent souvent très vite vers le déséquilibre de certains systèmes de notre corps.
Les perturbations peuvent toucher plusieurs fonctions en même temps ou être plus difficiles à déceler. C’est pourquoi des tests sanguins spécifiques ont été mis au point pour explorer plus précisément les carences et les dysfonctionnements.
Une fois ces bilans effectués, leur interprétation est effectuée permettant déjà d’avoir une explication aux résistances à l’amaigrissement.
De ces bilans découlent des profils types qui sont à réguler par une complémentation adaptée permettant de mettre tous les niveaux à la normal.
Souvent il s’agit de vitamines, minéraux, oligo-éléments mais aussi de molécules plus spécifiques comme les précurseurs d’hormones ou de neuro médiateurs.
La prescription doit être médicale car la qualité des produits, leur association, l’horaire et le mode de prise est spécifique.
Les excès, les mauvaises associations auront un effet contraire. En effet, la micronutrition peut réguler la production des hormones qui influent sur notre comportement alimentaire. Par exemple, un manque de sérotonine provoque impatience, irritabilité, changement d’humeur, fringale d’aliments sucrés…
Des bilans découlent des profils.
1 – Profil « Neuromédiateurs » : grignotage
Besoin de café et du coca-cola, irritabilité, coup de pompe, déprime, désintérêt, fortes envie de sucré vers 17h ? Vous faites facilement du yoyo et craquez toujours sur du sucré lorsque vous essayez de perdre du poids ?
Déficience possible : La sérotonine et la dopamine.
Essayez de manger des protéines au petit-déjeuner comme les œufs, le jambon pour augmenter la dopamine. Anticipez vos envies de sucre et faites une collation en fin de journée avec un laitage (2 petits suisses ou un fromage blanc) et un fruit frais de saison ou compote. Elle permet de doper sérotonine, nécessaire pour éviter les pulsions sucrées mais aussi pour préparer au sommeil.
Mais aussi : Du fer et du magnésium pour synthétiser la dopamine et la sérotonine. En cas de compulsions sucrées importantes, optez pour un complément alimentaire riche en tryptophane, précurseur de la sérotonine.
2 – Profil « Résistance à l’insuline » : graisse abdominale
Vous avez pris du ventre, et facilement du poids rapide à l’arrêt du sport ou à la ménopause ? Vous mangez plutôt gras et avez une vie sédentaire ?
Déséquilibre possible : « C’est sûrement l’insuline qui ne se régule plus aussi bien et favorise le stockage des graisses sur le ventre ». Pour limiter les pics d’insuline, limitez les glucides simples (bonbons, chocolat) surtout entre les repas ainsi que les produits raffinés. Au besoin supprimez les féculents au déjeuner un jour sur deux et privilégiez les légumineuses et céréales complètes (lentilles, pain complet). Misez sur les fibres (légumes cuits) et surtout bougez !
Mais aussi : Du chrome qui agit en synergie avec l’insuline pour faciliter l’absorption du sucre dans le sang. Pensez à la cannelle qui dope le métabolisme de glucides.
3 – Profil « Déficits » : fatigue
Vous avez la peau sèche, les paupières qui sautent, vous êtes facilement « vidée » physiquement ? Vous mangez peu de fruits et légumes et de corps gras ?
Déficiences possibles : Le fer, l’iode, le magnésium et les acides gras oméga 3.
Il vous faut avant tout reprendre une alimentation diversifiée et équilibrée. Contre les grosses fatigues, augmentez votre apport en fer avec des fruits de mer (coques, huitres et moules) ou du foie. Pensez aux huiles riches en oméga 3 (colza, noix) et poissons gras (sardine, saumon). Pensez à consommer des fruits et légumes frais tous les jours.
Mais aussi : De la vitamine C, du fer et du magnésium, du Coenzyme Q10
4 – Profil « Digestif » : gonflement, douleurs
Vous êtes ballonnée le soir, avez souvent des brûlures d’estomac, êtes facilement malade, gonflez au moindre stress ? Vous mangez beaucoup de produits laitiers et avez des troubles du transit ?
Déséquilibre possible : La dysbiose, soit le déséquilibre de la flore. On va introduire des probiotiques pour restaurer la flore intestinale. Consommez des fruits et légumes cuits. Privilégiez certains d’entre eux : asperges, ail, oignon, salade de pommes de terre, banane. Prenez aussi le temps de bien manger. Optez pour des aliments riches en polyamines comme les champignons, les petits pois, les brocolis, la viande blanche. Evitez l’alcool, les crudités, les jus de fruits et les laitages au lait de vache.