La micronutrition : généralités
La Micronutrition ou la nutrition cellulaire, est une branche de la nutrition qui étudie l’impact des micronutriments sur la santé.
Dans nos civilisations, les aliments sont traités, raffinés, stérilisés, déshydratés, appauvris en micronutriments (sels minéraux et vitamines). Les méthodes de culture intensive ( culture hydroponique, utilisation de pesticides, insecticides), les méthodes d’extraction des aliments (raffinage), les méthodes de cuisson (micro-ondes, friture, cuisson à l’eau), de conservation (conserves, irradiation, deshydratation, ionisation), les additifs et conservateurs (hormones, paraben, phtalates ainsi que les méthodes d’élevage (animaux enfermés nourris aux hormones, aux anabolisants, aux antibiotiques) détruisent ces micronutriments. Les aliments ainsi obtenus perdent une partie de leur intérêt nutritionnel.
Des carences multiples vont se mettre en place sournoisement et est source de multiples maladies. De nombreuses études démontrent la répercussion sur l’organisme du déficit en oméga 3, en sélénium, en vitamine E, en polyphénol, …
La Micronutrition ou la nutrition cellulaire, est une nouvelle approche de la diététique, qui permet d’appréhender les diverses maladies, en particulier liées à un déséquilibre alimentaire. La Micronutrition représente la nutrition à l’échelle de la cellule.
Elle consiste à apporter à l’organisme les éléments micro nutritionnels, dits micronutriments, dont il a besoin et qu’il ne sait pas fabriquer.
Les aliments que nous ingérons apportent :
- des macronutriments (protéines, glucides, lipides) qui fournissent les calories et donc l’énergie.
- des micronutriments (vitamines, oligo-éléments…).
Ces micronutriments sont indispensables à la bonne assimilation, à la bonne transformation, à la bonne utilisation des macronutriments. Les micronutriments ne peuvent pas être fabriqués par l’organisme et doivent impérativement être apportés par une alimentation variée, équilibrée et de bonne qualité.
Une alternative possible est de prendre des compléments micronutritionnels. Mais la prise de ces compléments n’est pas anodine. Il existe des contre-indications et des précautions à prendre car certaines associations peuvent être dangereuses, c’est pourquoi la supplémentation doit se faire sous surveillance médicale.
Le spécialiste en Micronutrition, en partie grâce à un bilan biologique adapté va chercher où se trouvent les déficits ou les excès. Il fera ensuite le lien entre ces anomalies et les maladies en cours ou à venir.
La micronutrition trouve toute son application dans plusieurs spécialités médicales :
- en cardiologie dans la prévention des maladies cardiovasculaires qui sont la 1re cause de mortalité dans nos pays industrialisés,
- en rhumatologie dans la prévention et le traitement de pathologies dégénératives,
- dans les maladies du tube digestif (syndrome du colon irritable, malabsorption, pathologie inflammatoire, leaky-gut syndrome (intestin perméable),
- dans les maladies auto-immunes (diabète, dysthyroidites)
- dans la prévention du vieillissement en luttant contre l’attaque des radicaux libres,
- ainsi qu’en médecine générale dans la prise en charge des états de fatigue chronique, troubles du sommeil, de l’humeur, douleurs diffuses, baisse de l’immunité…
- en nutrition dans les résistances à la perte de poids et dans l’après régime
De nombreuses études ont en effet montré qu’une alimentation riche en micronutriments contribue à diminuer les risques de cancers, maladies cardio-vasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral), maladies inflammatoires, métaboliques (obésité, diabète, dyslipidémie) et dégénératives ostéoporose, Alzheimer …).
La micronutrition s’inscrit dans le Programme National Nutrition Santé lancé en 2001, sous l’égide du Ministre délégué à la Santé qui considère la mise en place d’une politique nutritionnelle comme une priorité de santé publique en France